C’est en 1906 que le Dr Alois Alzheimer, neurologue et psychiatre allemand décrivit pour la première fois une affection progressive du cerveau appelée plus tard la maladie d’Alzheimer. En faisant une autopsie du cerveau il identifia des plaques séniles et des écheveaux neurofibrillaires, les indicateurs distinctifs de la maladie. Pendant les cinquante années qui suivirent, les symptômes de la maladie  étaient  perçus comme faisant partie du vieillissement normal. C’est en 1960 que la maladie d’Alzheimer est reconnue comme maladie par la découverte d’un lien entre la détérioration des fonctions cognitives et le nombre de plaques et d’écheveaux dans le cerveau.

En 1980, les chercheurs en examinant les interactions complexes qui détruisent le cerveau, portent leurs travaux de recherche sur les protéines « amyloïdes » dans les plaques et « tau » dans les écheveaux. Les conclusions des recherches contribuèrent grandement aux découvertes dans le domaine de la génétique dans les années 1990. À ce moment, les chercheurs découvrent des liens génétiques à la maladie d’Alzheimer, menant ceux-ci à utiliser des souris génétiquement modifiées pour l’expérimentation jusqu’alors impossible d’effectuer. En 1992, le premier  véritable lien génétique de la maladie est identifié, un gène muté présent dans la majorité des cas de la forme familiale (7% des cas) de la maladie d’Alzheimer. Le gène apoE est identifié l’année suivante.

C’est en 1997 que le premier médicament, connu sous le nom d’AriceptMC, devient disponible pour atténuer chez certaines personnes les symptômes présents. Il est prescrit pour les personnes atteintes de la maladie aux stades légers à modérés. Durant les cinq années qui suivirent, deux autres médicaments firent leur apparition, ExelonMC et ReminylMC. En 1999, le premier vaccin contre la maladie la maladie d’Alzheimer est créé et mis à l’essai sur des souris génétiquement modifiées. Les travaux de recherchent se poursuivent toujours.

Les progrès technologiques actuels dans le domaine de l’imagerie permettent une illustration vivante du cerveau et les chercheurs pensent que les images pourraient révéler des changements avant que les symptômes de la maladie se manifestent. En 2004, un nouveau médicament visant à traiter les symptômes de la maladie est apparu, Ebixa®. Les recherches se poursuivent car en 2006, c’est 435000 personnes qui sont atteintes et on prévoit qu’elles seront 750000 en 2031.

 

Hebdo du St-Maurice, 11 février 2006