Prendre soin d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées est exigeant et lorsque les membres de la famille et les proches sont confrontés à une nouvelle réalité qu’est la  fin de vie, accompagner son parent pose des défis considérables sur le plan humain et le plan clinique. Déjà que l’évolution de la maladie d’Alzheimer amène son lot de sentiments d’inconfort ou d’impuissance pour les personnes impliquées, les changements constants de l’état de santé en fin de vie nécessitent une remarquable adaptation des personnes soignantes pour prodiguer des soins physiques en tenant compte des dimensions psychologiques, spirituelles, familiales et sociales.

La dynamique de ces défis peut s’exprimer ainsi : vous êtes une personne soignante avec vos croyances, vos valeurs, vos peurs et idéaux, vos perceptions de la réalité qui s’occupe d’une personne soignée avec ses            croyances, ses valeurs, ses peurs et idéaux, ses perceptions de la réalité et dont les proches de cette personne ont également ses croyances, ses valeurs, ses peurs et idéaux, ses perceptions de la réalité. Les défis humains que posent la familiarisation et la compréhension des besoins des personnes en fin de vie et ses proches exigent aux personnes soignantes de développer une remarquable empathie dans cette expérience éprouvante.

Une approche attentionnée, respectueuse de la dignité et de l’intégrité de la personne, est un gage de succès pour offrir une qualité de vie dans l’accompagnement des personnes en fin de vie. Tout en se détachant de leur propre vie et de leurs proches, ces personnes vivent une multitude de deuils. Aussi, les attitudes positives adoptées lors de l’approche développée par les personnes soignantes peuvent faire une immense différence dans cet accompagnement lorsque la personne en fin de vie et ses proches sont en quête d’un sens à la vie et à la mort. Sensibles aux petites choses de la vie, le ressenti de compassion favorise cette quête de sens.

Écho de Shawinigan, 24 avril 2013