Prendre soin d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer n’est pas facile et exige énormément d’empathie et d’adaptation de la part de la personne soignante. La maladie d’Alzheimer affecte graduellement la personne dans sa manière de penser, de ressentir et d’agir. On voit apparaître des modifications au niveau de ses capacités intellectuelles, au niveau de ses émotions et de l’humeur, au niveau de son comportement, dans ses capacités physiques et dans ses habitudes de sommeil, amenant une altération générale de la personne et la perte de son identité.

 

Chaque personne atteinte vit différemment la maladie. À titre d’exemple, certaines personnes auront un dysfonctionnement du langage (imprécision des mots, langage répétitif, aphasie, etc.), d’autres vivront une désorientation  temporelle, spatiale ou interpersonnelle plus marquée ou d’autres vivront un dérèglement de l’état affectif avec des sautes d’humeur ou des réactions catastrophiques.

 

Concilier les besoins de la personne atteinte avec les besoins de la personne soignante peut provoquer chez cette dernière des émotions de tristesse, de colère, de révolte, et même de culpabilité, et à l’occasion diverses réactions de tension. Diminuer la charge émotive dans l’intervention auprès de la personne atteinte est donc une priorité pour prévenir l’épuisement de l’aidant.

 

Il existe plusieurs moyens de diminuer la charge émotive dans la relation et nous reviendrons sur ce sujet dans un avenir rapproché. D’ici là essayez l’humour : c’est une bouffée d’air frais dans la relation interpersonnelle qui a pour effet de réduire les tensions

 

Hebdo du St-Maurice, 10 août 2002