S’occuper d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer demande un effort physique et intellectuel constant. Si le début de la maladie d’Alzheimer est épouvantable et déprimant pour la personne atteinte, il est aussi difficile et déprimant pour la famille et plus particulièrement pour la personne qui s’en occupe. Généralement, cette situation s’ajoute à nos propres efforts pour affronter les problèmes de notre propre vie quotidienne et privée tels les problèmes familiaux, et problèmes reliés au travail ou à notre situation financière.

 

La Société Alzheimer du Canada a identifié une dizaine de signes précurseurs de stress chez la personne aidante.. Reconnaître ces signes est la première étape dans la recherche de moyens pour diminuer l’épuisement émotionnel et physique.. Ces signes sont : le refus d’acceptation, la colère, l’isolement social, l’anxiété, la dépression, l’épuisement, l’insomnie, les réactions émotionnelles, le manque de concentration et les problèmes de santé. Ces signes sont plus en évidence et prennent une dimension considérable lorsque vient le temps des décisions importantes telles la perte du permis de conduire, le changement de rôles et responsabilités au foyer, la résolution de problèmes quant aux questions légales et financières.

 

Une approche générale basée sur les moyens suivants de faire face à la maladie d’Alzheimer permet de diminuer la charge émotive. D’abord, une attitude positive en gardant l’esprit ouvert et visant « le possible » ; restez en mouvement en amenant l’oxygène à son corps par l’exercice et l’énergie par une bonne alimentation ; trouvez des moyens utiles d’exprimer sa colère ou frustration ( en parlant avec des amis par exemple ou en rejoignant un groupe d’entraide) ; pensez à la personne atteinte que vous aimez avec ses qualités et ses traits caractéristiques au lieu de sa maladie ; continuez à chercher des moyens de combler vos besoins d’intimité et de rapprochement ; continuez à apprendre sur la maladie et les ressources disponibles dans votre milieu Tous ces moyens énumérés ne constituent pas une liste exhaustive, mais ils doivent faire partie de votre coffre à outils pour garder votre moral fort et votre santé physique afin d’aider du mieux possible votre parent atteint.

 

Hebdo du St-Maurice, 12 octobre 2002