La maladie détériore progressivement les habiletés de la personne atteinte. Celle-ci comprend et se fait comprendre difficilement C’est à nous de déployer les efforts nécessaires pour faciliter la communication. Connaître des données biographiques de la personne (ses goûts, ses habitudes, son passé, etc.) devient essentiel pour assurer son bien-être et créer autour de la personne un milieu qui respecte ses préférences L’empathie, le respect et chaleur, l’acceptation inconditionnelle et la disponibilité à l’écoute sont des valeurs primordiales à notre écoute et assistance.

Pour solliciter la collaboration de la personne il est préférable d’attendre le moment opportun afin qu’elle soit reposée et que sa réception soit optimale. Nous allons adapter nos demandes en fonction des capacités de la personne et accorder un délai suffisant selon ses besoins spécifiques et son état pour qu’elle nous réponde.

Nous allons aborder la personne en manifestant notre arrivée (cogner à sa porte, la saluer, se nommer) et approcher lentement par l’avant pour être vu(e). Avec l’évolution de la maladie, la personne perd peu à peu la capacité de repérer les indices qui lui annoncent la venue des gens, elle peut être surprise et effrayée. Nous voulons établir une interaction calme et paisible de sorte que le ton calme avec des gestes appropriés (des rituels sociaux tels : salutations, poignées de main, sourires) est de rigueur.

Il est nécessaire d’établir un rapport avec la personne avant de communiquer. Ainsi, nommer la personne et se nommer, lui toucher pour attirer son attention et capter son regard visuel sont les moyens appropriés pour établir ce rapport. Par la suite, nous utiliserons des mots simples et des phrases courtes, en les répétant ou reformulant s’il y a lieu. Nous complèterons le message avec des gestes ou en désignant des objets pour augmenter nos chances d’être compris.

Il est primordial d’observer le comportement verbal et non verbal (mimique, direction du regard, ton de la voie, etc) en recherchant les expressions de plaisir ou de déplaisir pour vérifier la compréhension de la personne. Pour assurer le mieux-être de la personne il faut essayer de comprendre les émotions exprimées, isoler les mots clés dans un discours incohérent ou un jargon incompréhensible et aller au-delà des mots. Enfin il ne faut pas prétendre comprendre si ce n’est pas le cas.

 

Hebdo du St-Maurice, 11 décembre 2004