L’aphasie est un trouble du langage qui réduit et perturbe considérablement la capacité de communiquer chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées dont l’AVC, (accident vasculaire cérébral). Elle se manifeste par une perte de l’expression et la compréhension du langage acquis, qu’il soit parlé ou écrit. La conversation, la lecture et l’écriture en sont touchées. Les personnes n’arrivent plus à nommer les objets, à se souvenir du nom des personnes qu’elles connaissent, à répondre clairement par oui ou par non. Elles peuvent employer inlassablement les mêmes phrases, être incapables de trouver le mot juste pour exprimer sa pensée ou prononcer des mots avec des syllabes inversées.  Les principaux symptômes sont principalement : le manque de mot, la réduction de l’expression, le trouble de la prononciation, la paraphasie, le jargon, la stéréotypie et le trouble de la compréhension.

Une personne devient aphasique à la suite d’un dommage cérébral dans les zones du langage (aire de Broca et aire de Wernicke), généralement causé par un accident vasculaire cérébral (AVC). Lorsque l’accident vasculaire survient, il y a un arrêt de la circulation sanguine dans une partie du cerveau. Si l’arrêt est de courte durée, nous parlons d’ischémie transitoire et les troubles de fonctionnement peuvent disparaître rapidement, ainsi les dommages ne sont pas permanents. Une interruption de la circulation sanguine d’une plus longue durée provoque des dommages plus permanents.

L’aphasie peut également être la conséquence d’une tumeur dont la multiplication désordonnée des cellules comprime les cellules de la zone du langage et de la compréhension, d’un traumatisme crânien, d’une infection cérébrale ou d’un processus dégénératif.

Lorsqu’elle résulte d’un AVC, l’aphasie a tendance à s’atténuer avec le temps. Elle semble s’accentuer sous l’effet de la fatigue, de l’énervement ou des inquiétudes passagères. Comme pour l’individu en bonne santé, la personne aphasique est sensible aux situations stressantes. Il ne faut pas s’alarmer plus qu’il faut.

Lorsqu’en d’autres circonstances et en l’absence d’un AVC, d’un traumatisme crânien, d’une infection cérébrale ou d’une tumeur des troubles de langage apparaissent de façon progressive et constituent les premiers symptômes de certaines maladies neurologiques dégénératives ou de certaines démences, nous parlerons d’une aphasie progressive, car les troubles sont habituellement associés à l’aphasie. Dans ces cas, les difficultés de langage sont susceptibles de se manifester à un stade plus ou moins avancé de la maladie d’Alzheimer ou celles apparentées, et les déficits s’aggraveront avec le temps.

Écho de Shawinigan, 26 février 2014