Il y a aujourd’hui 747 000 personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée au Canada dont plus de 100 000 au Québec. La Société Alzheimer du Canada prévoit qu’en moins de 20 moins, elles seront plus 1,4 million en raison du vieillissement de la population. Elle estime que 77% des Canadiens connaissent une personne atteinte de l’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. La Société Alzheimer du Canada estime également que 50% des Canadiens attendent trop longtemps avant de recevoir un diagnostic, c’est pourquoi, elle favorise le diagnostic précoce. Plusieurs raisons motivent ce point de vue.

Le diagnostic précoce ouvre la voie aux précieuses informations, ressources et services de soutien offerts par les sociétés Alzheimer locales en plus de profiter des dites ressources disponibles dans la communauté. Il permet aux personnes atteintes des participer pleinement aux décisions sur ses soins de santé et son avenir, en mettant l’accent sur les capacités qu’elles possèdent pour renforcer son autonomie, faire ses propres choix, afin de vivre de manière indépendante, le plus longtemps à la maison et dans la communauté.

En faisant le point avec sa famille et ses amis sur les changements qui se produisent dans sa vie, le diagnostic précoce permet de se concentrer sur ce qui a de l’importance et de réduire les obstacles majeurs à la peur, à la stigmatisation pour l’obtention de l’aide requise. Il apporte un soulagement aux familles avec une meilleure gestion de la situation en leur donnant les moyens de poursuivre une vie active, enrichissante pendant plusieurs années.

De plus, il permet d’optimiser l’efficacité des médicaments, car règle générale, le traitement de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées est plus efficace lorsqu’il est administré au début du processus de la maladie.

Aussi, lorsque la santé cognitive d’un proche vous inquiète et que vous reconnaissez certaines des caractéristiques suivantes : pertes de mémoire qui affectent la vie quotidienne, des difficultés à exécuter les tâches quotidiennes, des problèmes de langage, d’orientation dans le temps et l’espace, un jugement amoindri, des changements d’humeur et de comportement, des difficultés face aux notions abstraites, un rangement inapproprié des objets, une perte d’initiative et des changements dans la personnalité, il est fortement suggéré d’obtenir le plus tôt possible un diagnostic pour établir rapidement un traitement non-pharmacologique ou pharmacologique si nécessaire.

Écho de Shawinigan, 29 janvier 2014