Les besoins des personnes âgées en fin de vie sont nombreux et de divers ordres tels : physique, psychologique, familial, social et spirituel. Ils sont uniques à chaque personne quant au  nombre, à l’intensité ou l’ampleur et sont exprimés de façon différente d’une personne à l’autre. Outre le besoin de trouver un sens à la vie et à la mort que nous avons abordé le mois dernier, trois autres besoins ressortent. Il s’agit du besoin d’être écouté, du besoin d’être touché et celui d’être soulagé de la douleur et des inconforts physiques.

Entourant la personne en fin de vie, l’aidante ou la personne soignante doit démontrer une présence attentionnée par le regard, des gestes respectueux, délicats, avec une disponibilité entière, physiquement et mentalement, pour bien entendre et mieux voir l’expression émise par la personne aidée ou soignée. En expliquant, informant et rassurant, la personne aidante ou  soignante portera attention à son langage non verbal, sa posture et son gestuel qui peuvent démontrer une attitude négative.

Elle s’approchera physiquement de la personne soignée pour créer un contact humain et souvent entrer en communication avec la personne au-delà des mots. Les simples gestes de déposer une débarbouillette mouillée sur le front, d’effectuer les soins de la bouche offrent une occasion de contribuer au mieux-être de la personne. En informant la personne de vos intentions et des gestes qui vont être posés, vous validez vos informations et ajustez vos interventions.

Aussi, le toucher permet d’identifier la présence de douleur, la localiser, de même que les sources d’inconfort. Ces inconforts peuvent être de nature fondamentale (faim, soif, élimination), de nature environnementale (chaud, froid, aération) ou de nature physiologique (douleur), psychologique (anxiété) ou autres. Il faut observer et être à l’écoute de la personne aidée pour agir de manière attentionnée et personnalisée. Questionner et considérer les réponses de la personne soignée, nous permet de mieux comprendre les sources de douleur et d’inconfort et d’intervenir adéquatement. La personne soignante peut vraiment faire une différence dans la qualité de vie de la personne aidée et son mieux-être par son approche.

Écho de Shawinigan, 29 mai 2013