S’occuper d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées amène son lot de difficultés, de contraintes, de confrontation avec son proche atteint ou les autres membres de la famille, d’angoisses permanentes générées par des sentiments de culpabilité, d’impuissance, d’idéalisme brisé ou de renversement de rôles sociaux.

Lorsque l’aidant néglige ses propres besoins, ses propres plaisirs, se fatigue et s’épuise physiquement et émotionnellement en affirmant «je n’ai pas assez de temps pour me reposer, pas assez de temps pour moi, je pleure tout le temps, j’ai des conflits avec la personne dont je prends soin, avec des membres de ma famille, j’ai le goût de tout lâcher, etc» il est grand temps de mesurer son rôle d’aidant et de faire appel à de l’aide extérieure. Il faut partager le fardeau, transmettre l’information sur notre proche aux gens susceptibles de nous aider.

Les formes d’aide peuvent être variées. Sur le plan pratique, l’aide aux soins personnels ou l’aide domestique, peuvent venir d’un membre de la famille, de bénévoles de la communauté, d’un professionnel du soutien à domicile ou de différentes mesures de répit. Sur le plan émotionnel, les Sociétés Alzheimer et les groupes d’Aidants naturels forment des groupes de discussion et de soutien. Des professionnels de la santé ou d’assistance sociale peuvent également intervenir pour des besoins plus spécifiques. Enfin il ne faut pas oublier l’aide médicale. Consulter son médecin de famille, un neurologue, un gériatre ou d’autres professionnels associés à la maladie, permet d’enrichir ses connaissances de la situation, de préciser les attentes et les limites de nos interventions, de les orienter. Il ne faut pas vivre avec ses problèmes sociaux, affectifs ou psychiques, il faut les résoudre.

L’ensemble des gens mentionnés ci-haut ou en partie peuvent composer notre réseau d’aide. L’idée est de se protéger de la fatigue, du surmenage, de protéger sa vie intime, de contrôler ses émotions, chagrins et sentiments, d’amener la paix en soi. L’échange d’idées, de problèmes avec d’autres personnes s’occupant de ces malades, de solutions, permet d’enrichir nos connaissances, de se débarrasser de fausses croyances et d’accepter que pour chaque problème existe une solution.

Écho de Shawinigan, 25 septembre 2013