L’un des principaux problèmes caractérisant la fin de vie chez la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ou des maladies apparentées est celui de s’alimenter. L’évolution naturelle des maladies dégénératives du cerveau occasionne des difficultés croissantes à s’alimenter entrainant généralement une perte de poids, une déshydratation progressive ou des difficultés de déglutition chez la personne atteinte.

Lorsque surviennent ces difficultés, le personnel soignant observe et procède à une évaluation fonctionnelle de l’alimentation de la personne afin de déterminer quel genre d’aide lui apporter. Il utilise plusieurs stratégies pour encourager la personne malade à s’alimenter comme par exemple : lui offrir ses aliments favoris et ceux les plus soutenants, lui servir des petites portions à la fois, l’inciter à manger lentement ou à offrir des collations nutritives entre les repas.

Lorsqu’il devient difficile d’avaler parce que l’action est douloureuse ou le réflexe n’est plus, il faut continuer à offrir des petits repas en coupant les aliments en petites bouchées, éviter les aliments dont la consistance est trop dure, trop fibreuse ou trop sèche, ajouter des sauces ou transformer l’aliment en purée et épaissir les liquides. Pour éviter les carences alimentaires, il existe sur le marché des suppléments alimentaires  protéinés acceptés par la personne malade qui remplace le repas. Certains suppléments sont conçus pour les diabétiques.

L’observation de la bouche va nous révéler la présence de plaques blanchâtres, de sécheresse de la bouche, de langue fissurée ou croutée. Dans ces cas, l’hygiène de la bouche devient primordiale. Il est conseillé d’augmenter l’hydratation de la bouche en offrant des glaçons ou des bouchées d’ananas congelés, d’améliorer l’humidification des muqueuses buccales par des purées.

Manger est une nécessité pour la vie et est également un de ces plaisirs. En prenant son repas avec la personne malade, nous l’incitons à manger puisqu’elle est portée à nous imiter. Comme stimuli c’est l’un des meilleurs et un bon moment pour l’orienter, lui parler des types d’aliment, de leur température, de leur texture, de leur couleur, de leur saveur et leurs odeurs. Vous êtes en relation avec.

Écho de Shawinigan, 26 juin 2013