Le système nerveux se compose de deux types de cellule dont les neurones. Ceux-ci sont responsables de transmettre l’information et possèdent deux types de prolongements : les dendrites et l’axone. Les dendrites se divisent généralement comme les branches d’un arbre pour recueillir l’information et l’acheminer vers le corps cellulaire alors que l’axone, généralement unique et très long conduit l’information du corps cellulaire vers d’autres neurones par des connexions appelées synapse.

Les neurones forment des réseaux à travers lesquels circule l’influx nerveux (impulsion nerveuse). Toutes nos sensations, nos mouvements, nos pensées et nos émotions sont le résultat de la communication entre les neurones. Cette communication résulte dune conduction particulière, dite électrochimique.  La conduction électrique permet de faire voyager l’influx nerveux à l’intérieur d’un même neurone Elle y confère la rapidité de réponse. La transmission chimique s’effectue au niveau de la synapse et permet le passage de l’influx nerveux d’un neurone à l’autre. Ainsi, les neurones communiquent entre eux en utilisant des neurotransmetteurs pour faire passer l’influx nerveux.

Dans la maladie d’Alzheimer, le neurotransmetteur le plus important est l’acétylcholine  Il est utilisé par les neurones dans les parties du cerveau touchant la pensée et la mémoire. Il est impliqué  dans le processus d’éveil, de l’attention, la colère, l’agression, la sexualité et la soif. Or la maladie d’Alzheimer est associée à un manque d’acétylcholine dans certaines régions du cerveau.

L’acétylcholine est détruite par un enzyme appelé cholinestérase. C’est un processus important et essentiel dans l’équilibre de la transmission de l’influx nerveux d’un neurone à l’autre car elle pourrait continuer à stimuler d’autres cellules, ce qui serait désastreux.

Par ailleurs, l’évolution de la maladie d’Alzheimer produit une perte cellulaire constante, la formation de plaques séniles ainsi qu’une dégénérescence neurofibrillaire causant des écheveaux. Au fur et à mesure que les terminaisons neuronales s’appauvrissent et deviennent malades et se meurent, la quantité d’acétylcholine relâchée par chaque impulsion nerveuse  s’amoindrit progressivement. C’est pour contrer cet effet que les nouveaux médicaments sont prescrits.

Hebdo du St-Maurice, 16 septembre 2006